Toutes ces raisons de découvrir le monde

Dans les derniers mois, j’ai eu, comme tout le monde, beaucoup de temps pour me recentrer sur moi-même et faire un portrait général de ce que j’aime et de ce que je suis. J’ai cherché à savoir pourquoi les voyages prennent autant de place dans ma vie, d’où me vient cette envie pressante de découvrir le monde, et j’avais envie de vous partager les raisons du pourquoi du comment.

Déjà, on va mettre quelque chose au clair: je ne fuis rien. J’aime la vie que je mène, j’adore mon travail et j’ai des amies et une famille pas pire pantoute. Je partage ma vie avec un beau grand brun qui me fait rire et avec un p’tit blond qui ne jappe pas trop souvent et qui me donne ben de l’amour.

Bref, je ne voyage pas parce qu’il me manque quelque chose ici, mais plutôt parce que j’ai l’impression que le monde a beaucoup à m’offrir.

À la découverte de soi

À travers les voyages, je trouve qu’on découvre beaucoup de choses sur soi-même et sur les autres. On est nécessairement confrontés à des manières de vivre, de fonctionner, d’avancer qui sont différentes de ce que l’on connaît. On devient spectateur d’une réalité étrangère à la nôtre et je trouve que ça fait du bien à l’esprit. Ça remet les idées en place, ça nous oblige à nous remettre en question et à lâcher un peu notre nombril.

Selon moi, voyager est aussi le meilleur moyen de développer son sens de la débrouillardise et de l’organisation. Les transports, la barrière de la langue, la recherche d’activités, la réservation d’hébergements, les situations surprises à gérer (du genre que tes bagages sont rendus en Chine alors que ce n’est pas par là pantoute que tu t’en vas): tu deviens inévitablement un peu meilleur en gestion de crise!

Parce que voyager c’est un peu comme se tirer dans le vide, on vit nécessairement des situations qui nous sortent complètement de notre zone de confort. On apprend à banaliser certaines situations, à gérer notre stress et à travailler notre patience. Je ne suis pas une personne de nature anxieuse, mais ma patience, par exemple… Avec les attentes dans les aéroports et les heures de transports qui semblent parfois s’étirer sur trois vies, je n’ai pas eu le choix d’apprendre à me gérer. Par contre, pas une seule fois j’ai eu l’impression que ça n’en valait pas la peine.

À la découverte de l’autre

Qu’on voyage seul, en couple, entre amis ou en famille, on peut rencontrer toutes sortes de beaux humains. Que ce soit d’autres voyageurs, des locaux, des chauffeurs de taxis, on fait la connaissance de nouveaux visages qui, parfois, laissent une trace dans notre vie. On partage des souvenirs avec des gens que l’on ne revoit jamais, la plupart du temps; on vit de belles choses avec des personnes qui ont ce même désir de découvrir ce vaste monde.

Parfois, on partage une soirée mémorable, puis on s’oublie. D’autres fois, on se donnera rendez-vous plus tard dans le voyage, et on prendra le temps d’apprendre à se connaître un peu plus. À la base, on dirait que j’ai systématiquement une impression positive des autres voyageurs que je croise. C’est comme si le simple fait de se retrouver au même moment dans un pays qui n’est pas le nôtre suffisait à me convaincre que la personne qui se trouve en face de moi a nécessairement des valeurs similaires aux miennes. Tu comprends ce que je veux dire?

Les moments partagés avec ces inconnus font éventuellement partie des plus beaux souvenirs de notre vie. Ces moments représentent la spontanéité et la beauté d’une légèreté que l’on ne retrouve qu’en voyage, et je pense que c’est pour cette raison qu’ils s’installent bien confortablement dans notre mémoire.

Évidemment, la découverte de l’autre, c’est aussi apprendre à connaitre des peuples distincts et à s’imprégner de leur culture. C’est échanger des sourires, s’observer, comparer les façons de faire et les façons d’être, pour ensuite mieux comprendre la différence.

S’émerveiller, encore et encore

Bien entendu, l’une des grandes beautés de l’aventure, c’est aussi la découverte de lieux qui semblent parfois irréels. « Mais qu’est-ce qu’on est en train de vivre? », c’est la phrase que je répète sans arrêt en voyage. C’est que ça fait tellement de bien à l’âme de vivre autre chose, de se remplir la tête de belles images, de profiter du moment présent, à 100 miles à l’heure.

J’aime mon Québec: je le trouve beau et diversifié. C’est juste que, tu comprends, voyager à l’étranger permet à mes yeux d’en voir encore plus, d’élargir mes horizons, de remplir ma carte SD de centaines de photos qui me rappelleront, chacune à leur façon, à quel point chaque coin du monde est beau et unique. À quel point le monde est grand.

Pis ben, ça me permet d’être bronzée en hiver.

Si ce n’est pas la première fois que tu me lis, tu sais certainement que je suis gourmande à souhait, et que si c’était physiquement possible, je mangerais 24/7. Donc, pour moi, voyager, ça passe aussi par les papilles gustatives.

Découvrir le monde, c’est avoir la chance de goûter toutes sortes de saveurs, c’est pouvoir renifler des odeurs nouvelles, constamment. Pour ça, il n’y a rien de mieux que les marchés extérieurs, où visiteurs et locaux se côtoient, où l’ambiance dynamique est propice à la découverte, où les couleurs, les odeurs et les saveurs se mélangent pour donner un parfait cocktail de « j’vais avoir mal au ventre tantôt! ».

Voyager, c’est s’émerveiller, encore et encore, pour tout et pour rien et avec tous ses sens.

Vivement ce jour où on pourra recommencer à découvrir ce monde librement, un voyage à la fois. J’ai hâte de retrouver mon sac à dos, de boire mon café ailleurs, de me réveiller dans une chambre qui n’est pas la mienne, de ressentir cette fébrilité de mettre les pieds dans l’inconnu.

J’ai hâte de me jeter dans le vide à nouveau.